Après Pornhub et YouPorn, cinq autres sites X bientôt bloqués en ?

Après le blocage de Pornhub, YouPorn et Redtube en , cinq autres sites X se retrouvent sous la menace du régulateur du numérique. S'ils ne mettent pas en place une vérification d'âge, ils pourraient être bloqués sur le territoire.
La nouvelle a chamboulé le monde d'Internet et celui des aficionados de vidéos X : depuis le 4 juin, les plateformes Pornhub, YouPorn et Redtube sont bloquées en , forçant les amateurs de plaisirs charnels à recourir à des moyens détournés (VPN, DNS…) pour assouvir leurs envies (voir VPN ont enregistré de fortes hausses en termes d'inscription et d'utilisation – plus 1 000 % d'inscriptions pour Proton VPN et plus 170 % d'utilisation pour Nord VPN.
Cette décision d'Aylo (ex-MindGeek), le propriétaire des plateformes, découle des récentes réglementations entrées en vigueur, qui imposent aux sites pour adultes de vérifier l'âge des visiteurs, et ainsi éviter qu'ils ne soient accessibles aux mineurs. L'entreprise a refusé de se soumettre aux demandes du Gouvernement et, pour éviter les sanctions qui allaient inévitablement tomber, a choisi de prendre les devants. Mais d'autres vétérans du secteur, à savoir Xnxx, Xvideos, Xhamster, Xhamsterlive et Tnaflix, s'attirent eux aussi les foudres des autorités françaises et pourraient connaître, à terme, un sort similaire.
Pornographie : cinq nouvelles plateformes en ligne de mire
Pour rappel, les autorités françaises ne veulent plus que les sites pornographiques se contentent d'indiquer sur leur page d'accueil que l'accès est interdit aux mineurs. Elles souhaitent qu'elles soient obligées de contrôler l'âge de leurs utilisateurs en leur proposant plusieurs solutions éditées par des prestataires externes, notamment un système de double anonymat (voir SREN).
Dans un communiqué paru le 12 juin 2025, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a annoncé avoir averti cinq sites X, à savoir Xnxx, Xvideos, Xhamster, Xhamsterlive et Tnaflix, pour les endre de mettre en place un système de vérification de l'âge, sous peine de recevoir des sanctions. Comme ces services sont basés à Chypre ou en République tchèque, ils échappent à la juridiction française directe. L'organisme a donc, en vertu du DSA, alerté les régulateurs locaux pour les inciter à agir.
Il indique avoir constaté que ces cinq services "n'avaient pas mis en place de système de vérification de l'âge, en violation de leurs obligations". Il a donc envoyé une "lettre d'observations" – une sorte d'avertissement formel en quelque sorte – aux principaux concernés, ce qui constitue une "première étape avant un éventuel blocage et déréférencement, en cas de persistance du manquement".
En cas d'inaction des autorités chypriotes ou tchèques, la pourrait en effet faire valoir une situation d'urgence pour imposer elle-même des mesures, comme le prévoit l'article 66 du DSA. Pour éviter d'en arriver là et tenter la technique du coup de pression, les plateformes pourraient également choisir de se retirer elles-mêmes de notre territoire, comme l'a fait Aylo. Finalement, les grands gagnants de cette histoire sont avant tout les fournisseurs de VPN, qui se frottent les mains !